Je suis allée au marché ce
matin, il faisait beau, une
ambiance printanière illuminait
chalands et commerçant.
Je n’avais pas l’âme acheteuse,
j’étais simplement au plaisir de
déambuler dans les allées au
milieu de la foule. Et puis en
regardant des produits de beauté
à un stand, j’ai entendu mon nom
survolé l’étalage. «- Oh, Zina,
il y a un siècle que nous nous
sommes vues ! Quel plaisir ! »
Rapidement nous échangeons
quelques nouvelles essentielles
et nous repartons en souriant
vers nos investigations. A un
autre détour, je me retrouve nez
à nez avec Danielle. Je compte
mes plaisirs, c’est le deuxième
! Bref, papotage et promesse de
se revoir bientôt.
Je n’ai encore rien acheté et
j’ai presque fini le tour de ce
marché.
Soudain je m’arrête fascinée par
un pyjama pendu au chapiteau
d’un étal….
Il est spécial : rouge avec
d’immenses volants roses au bas
de la tunique et des jambes du
pantalon, ce pourrait être la
tenue de soirée d’Esméralda ! De
plus il y a des broderies
garnies de brillants, une
merveille !!! Spécial … mais une
merveille !
En regagnant le parking, je
m’arrête chez mes ex-collègues
pour leur montrer mon fabuleux
achat, elles rient, se moquent
et me souhaitent des nuits de
rêve !
Le soir venu, il est temps de
tester mon ridicule achat, je me
glisse dedans et c’est inattendu
ce vêtement est doux et chaud,
un vrai nid douillet qui me
donne le sentiment de rentrer
chez moi !
C’est le troisième plaisir de ma
journée.
Il m’en faut peu pour être
heureuse non ?
Il était une fois une petite
fille qui avait un chien qui
s’appelait « Ouaf-Ouaf ».
Un jour en se promenant avec lui
au bord d’un bois, il s’échappa,
elle lui courut après….
Ouaf-Ouaf ne répondait pas à ses
appels, et bientôt elle se crut
perdue.
Mais au détour d’un gros arbre,
elle vit une cabane, elle courut
s’y réfugier espérant, y trouver
un téléphone pour appeler sa
maman. Elle rentra sans frapper
et se trouva nez à nez avec une
vilaine sorcière qui avait un
hibou sur l’épaule.
- « Je suis perdue madame auriez
vous le téléphone, je voudrais
appeler mes parents.
-Non ici c’est le vent qui porte
les messages, et aujourd’hui il
n’y en a pas ! Et tu tombes bien
j’ai besoin d’une bonne, tu vas
nettoyer la maison, faire la
lessive et le repas !
-Mais madame mes parents vont
s’inquiéter et me chercher,
aidez moi plutôt, ils vous
donneront sûrement une
récompense !
-Que nenni je te garde, de toute
façon ma maison est magique ils
ne la trouveront pas ! »
Et la petite fille du
s’exécuter.
Alors qu’elle allait étendre la
lessive de vieux jupons troués,
elle sentie un souffle chaud sur
ses mollets, c’était Ouaf-Ouaf,
qui très discrètement tirait
vers elle un gros sac et par ses
mimiques lui montrait qu’elle
devait l’ouvrir.
Avec précaution elle tira tout
doucement sur la fermeture
éclair et … Un magnifique pyjama
rouge avec de grands volants
roses brodé de pierres
précieuses se mit debout !!!
-« Je suis magique dit-il,
enfiles moi et je pourrai te
reconduire chez toi. »
Ce qu’elle fit sans hésiter.
Elle mit Ouaf-Ouaf dans une
jambe du pantalon, et bientôt
ils furent à la maison.
Le pyjama reparti aussitôt, sans
doute pour aller délivrer
d’autres petites filles
prisonnières de vilaines
sorcières.
Sophie Martin