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Poème
sur la révolution
(Selon La Fontaine) |
Sur un arbre perché, maître
Corbeau ébouriffé, se met à
croasser.
Par ces cris ameuté et voulant
s’informer,
Maître Renard arrive en
trottinant.
Quel vacarme en ces temps !
Crois-tu qu’en ce moment nous
soyons disposés
A t’écouter croasser ?
Maître Corbeau fort vexé répond
alors à son compère
Et lui explique la raison de sa
colère.
Je suis désenchanté ; la
révolution de jasmin
Voici la raison de mon chagrin :
aura-t-elle de jolis lendemains
?
Quant au pays des pyramides
C’est peut-être stupide
Mais bien plus inquiétant, car
l’Egypte des pharaons
Ne lui a même pas donné de nom à
cette révolution !
Que vous soyez Tunisiens,
Egyptiens,
Voire Algériens ou Libyens.
Donnez du temps au temps
Comme on le disait avec
Mitterrand.
Les lendemains qui chantent
seront à votre portée
Si vous restez éveillés et
mobilisés.
Nelly Perrot
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