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Solitude
La solitude grise et bleue
a une odeur de moisi
qui me pique les narines.
C’est l’automne et je pense
à mes aimés au cimetière
- bonjour à la famille.
Le paysage est une lande
Où seuls habitent des fantômes.
Le renard se confond
avec les feuilles rousses
il se faufile
nuisible et solitaire.
J’ai le cœur comme un caillou
qui aurait perdu sur le chemin
les autres cailloux ses frères.
je suis fort comme un chardon
je pousse seul
et si on veut m’embêter
j’ai de quoi me défendre
mais je sais bien
que personne ne viendra.
je regarde mon sablier
qui coule pour moi seul
le temps a emporté mes amis
j’écris mes souvenirs
mon meilleur compagnon
est le livre que j’écris.
Un salon normalement
est fait pour recevoir
mais je suis seul dans un
fauteuil
devant des fauteuils vides
alors je fais la conversation
avec des êtres imaginaires.
J’ai déménagé à la ville
pour peupler ma solitude
j’habite maintenant un immeuble
je n’en connais pas les
habitants
les graffiti dans l’ascenseur
me laissent des messages.
Renée-Lise JONIN
atelier d’écriture du 21/01/2013 |
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